

L’ensemble se présente donc comme une succession de récits et de traductions, autant écrites que dessinées. Le Voleur oscille entre les caractères imprimés ou manuscrits, invitant le lecteur à voyager non seulement à travers la littérature, mais encore à travers les langues et leurs images. À lire ou à contempler, Le Voleur se déroule sous les yeux comme une bobine de fils multicolores…
Le Voleur est un recueil de 45 récits composés en « cut-up » qui s’ouvre et se ferme avec des guillemets. La raison en est simple : des extraits de textes d’auteurs (allant de Rabelais à J.M.G. Le Clézio, en passant par Raymond Queneau, Georges Bataille, Jean Albany, Edouard Glissant et bien d’autres…) sont découpés, arrachés à leur contexte, pour être ensuite réagencés selon un nouvel ordre. C’est donc un « patchwork », au sens premier du terme, c’est-à-dire un assemblage de morceaux épars, cousus ensemble.
Le terme « coudre » n’est pas choisi par hasard, puisqu’il renvoie à une pratique d’écriture originale qui consiste à produire du sens en découpant et en recollant des morceaux de phrases ou de paragraphes en les juxtaposant… En outre, chacun des 45 textes est traduit : à chaque fois, une « traduction libre » des récits est proposée en miroir. Traduction, parce qu’il s’agit en général de textes en créole (réunionnais) ; et libre, parce qu’il arrive que les mots soient traduits non pas par d’autres mots, mais par des images.
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